Liens  
   
     
       
Atacama, Uyuni
     
Salar d'Uyuni, Bolivie.
Caîrn du voyageur.
Atacama, Chili.
Uyuni, Bolivie.
Cerro Rico, Pachamamisé.
Potosi, Pacha Mama christiannisée
 Salut et fraternité

Je viens d'arriver à La Paz et je profite de la chaleur pour donner qqs nouvelles.

Bon, de Puerto Natales, Patagonie chilienne, j'embarque en fin d'après-midi, sur le ferry de la Navimag, charge de qqs dizaines de camions, du bétail, chevaux, moutons, bovins et une petite centaine de turistas.

Moment impressionnant où cet énorme navire se dirige droit sur un chenal de 80m de large, soir couchant, beaucoup de monde sur la passerelle, accessible, et première tournée de pisco sour.

La nuit.Le bateau se dirige avec précaution à travers les montagnes transformées en masse énorme et indistincte. 7/8 noeuds, ordres rapides et fréquents, navigation en partie a vue et avec des cartes qui permettent de comprendre la complexité de ce monde traverse.

Dîner, étoile du sud, nuit merveilleuse et dortoir d'une vingtaine de bannettes. Insomniaque depuis qqs temps, je veille la fin de quart de nuit à la passerelle, café, silence, concentration et le lever du jour voit arriver les premiers de mes congénères.

Lendemain, météo, genre plus mauvais jour de l'année en Bretagne, vent violent, sans que la mer ne se forme, ballade autour d'un glacier qui se fracasse dans le fjord, growlers et bleu inoubliable.

Les deux jours suivants furent grandioses.ambiance à bord très agréable, décontractée, qqs amis qui se rencontrent dans la liberté donnée par les différents ponts. Traversée du Golfo de Penas par 50 noeuds de vents, et dès que la route rejoint les canaux de Patagonie, de nouveau ce dédale inhabité et incompréhensible, presque vierge, qqs traces de feux dans les forets, des phoques, lions de mer et autres dauphins, hélas pas d'albatros mais des oiseaux de mer inconnus de mon bestiaire. 

Le rythme lent du navire, les perspectives sublimes vers les canaux croisés, et sur le deck cette vision a 360°, de beauté au soleil couchant. Inoubliable traversée.

Dès l'arrivée a Puerto Monte, bus pour Valvidia, parc botanique décevant, belles maisons, hôtel sordide, heureusement la beauté des éléphants de mer si proches, si énormes...

 Le lendemain, Temuco, soirée avec les Mapuches et Antoine, très affairés par des manifestations nombreuses. Ambiance année 70, genre réunion de la LCR, bar enfumé. Barbus, cheveux longs, jean, un peu fleur bleu (c est l'age peut être, le mien bien sur... )

À Santiago, l'ami Tanguy me rejoint, petit tour de ville et le lendemain, il peut faire connaissance de Valparaiso, ou j'ai vécu 3 semaines, le bar de la Playa, Cecilia et Miguel, les cerros, un hôtel superbe, visite à la voyante, tarot de Marseille... et le Pacifique...

Petit voyage ensembleLa Serena, Pisco Equil, l'observatoire astronomique, et longue nuit de bus vers San Pedro d'Atacama. Trois jours là-bas, pour s acclimater à l'altitude, 2500m,  la cordillère, les volcans, le salar, la vallée de la Lune, le lac de Miscanthi, et ce petit pueblo devenu vraiment un spot touristique. 

Nos routes se sont séparées là : lui a comme objectif Cuzco, je préférais rejoindre la Bolivie par le désert et la cordillère, le salar d'Uyuni, grand comme la moitie de la Bretagne a 3800m d'altura.

La aussi un voyage inoubliable. Un vieux Toyota, et étant le plus vieux je suis à la place du mort, la traversée de la cordillère: 3 jours et deux nuits, une dans un refuge glacial a 4200, l'autre dans une auberge plus humaine. Et cette dernière journée, le passage du salar. 5/10 cm d'eau sur une plaque de sel de plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur et dessous un océan enferme par les volcans de la cordillère et la poussée de la plaque de Nazca. Altitude 3 800. Réverbération des cristaux de sel et l'eau. Les terres au loin sont des îles, en double, flottant dans les nuages qui se reflètent les uns les autres... Immensité. Plusieurs centaines de km dans ce monde sans vie, uniquement plat, minéral, aquatique, gazeux.

Isla del pescado, point minuscule qui se rapproche dans le sillage de la Toyota qui s est transformée en pirogue. Là, un lieu de pèlerinage des indiens, des cactus candélabre de 8 a 12 m. de haut. Le + vieux est donné pour avoir 1200 ans...

Les yeux me brûlent encore, toute cette lumière, le sel, la poussière... air trop sec, mal a la gorge (propolis Aargarrd pour Philippe) et un peu la crève.

Je retrouve sans plaisir les quartiers réservés aux touristes. un peu saint michel, la huchette... Deplacé dans ce monde de jeunes qui courent à travers un monde d'images, se réunissant dans les mêmes hôtels, internet, couples biens gentils, bandes aux motivations indistinctes.

Bien sûr la vraie vie est là, toute proche, dans la rue au détour de cette rue et de ces quartiers réservés, je m'y balade, voyeur, et témoin, mais je reste l'étranger, le touriste. Mes progrès en espagnol ne sont plus spectaculaires. 

Enfin je pense aller aux deux trois endroits prévus, Titicaca, peut être encore un peu de temps vers le nord de l'Argentine, Salta, Mendoza, et ....

Bref passage a vide, pas facile ce voyage, je vais peut-être retrouver le fil.

Ambracao